27/2/22
J'aime écouter le soleil qui s'abîme au moment du coucher,
J'aime écouter la couleur qui scintille au printemps, allongée.
Je m'égaie des non-dits quand le dit n'a pas d'importance,
Je m'éteins quand le monde autour devient stridence.
J'évite la folie des envies, la cacophonie des avis,
Dispensés sans aucun préavis par des voix ennemies,
Je les fais taire, je ne suis pas des leurs,
Je les sais ternes, les mots ne sont qu'un leurre.
J'aime regarder le bruit de l'eau qui coule pendant des heures,
Les oiseaux qui s'échangent des mélodies du cœur,
Je m'agace des bavardages sans fin , des commentaires sans âme.
J'ai besoin de silence pour raviver ma flamme.
J'ai envie de crier pour exiger du monde, qu'il se taise un peu, qu'il écoute une seconde,
Mais ceci serait vain, trop d'agitation gronde,
Et je préfère attendre un moment plus serein,
Oui, je préfère attendre, le moment du déclin.
Je me nourris de vide,
J'exulte de l'absent,
De l'omission divine,
Du silence abondant.