Nos mots

17.2.22
27/2/22
Nos mots s'amenuisent et déjà les torrents joyeux qui coulaient des heures durant deviennent de minuscules ruisseaux, et bientôt nous ne parlons plus. Nos mots s'appauvrissent et les nombreux voiles d'émotions douces dans lesquels se lovaient nos silences se déchirent dans un néant assourdissant. Nos mots font défaut, ils laissent une brûlure vive à chacune de leur place que le temps même peine à couvrir. Nos mots nous manquent et il n'en reste plus assez pour que nous puissions nous le dire.