Les affres de l'éphémère

14.6.14
27/2/22
Le jour d'après. Les yeux qui clignent, la lumière toujours trop forte des lendemains de pas grand-chose. Je m'étire et me redresse, tourne la tête, voit la tristesse, les yeux encore fermés de celui qui hier n'en avait que pour moi. Et pourtant. Quand il se réveillera, tout ça n'aura jamais existé. La magie du moment, les affres de l'éphémère. Les mots partagés entre deux sourires calculés, plus ou moins vrais, plus ou moins profonds, se seront envolés à la lumière du soleil. À leur place les mots gênés des choses déjà faites, des au revoir bien trop rapides, ou pas assez, c'est selon. Était-ce que je voulais ? Trop tard pour me poser la question, trop tôt pour vraiment y répondre. Dur la vie d'une écervelée qui réfléchit. De mon corps ou de mon âme, qu'ai-je vraiment donné ? Des secrets faussement sous-clé, déjà maintes fois égrenés, aux oreilles de tous ceux d'avant, et à celles de tous ceux d'après. Des fois qu'on prenne la peine de les écouter. De les aimer. En instance de déception, en sursis jusqu'à ce qu'il se réveille. Cette fois peut-être ? Place aux mots gênés des choses déjà faites, des au revoir bien trop rapides, ou pas assez. Et la sentence comme un couperet. Il ne connait pas mon nom. Et je n'existe pas. Il ne m'emporte pas. Et il ne laisse rien.