27/2/22
Il est des peines impopulaires,
celles que l'on nous demande de taire,
parce qu’elles ne sont pas assez neuves.
Elles ont une date de péremption,
Date limite de consolation,
obsolescence des vieux chagrins.
Mais j'en ai une qui demeure vive,
Que le temps jamais ne dérive,
Pouvez-vous me dire où l’enfouir ?
Apitoiement radioactif,
Barrage d'émotions abrasif,
On frôle la catastrophe émotive.
J'aimerais construire un autel,
À tous les deuils sempiternels,
Qui n’trouvent plus d'épaule bienveillante.
Il est des silences assassins,
qui emprisonnent les drames humains,
Et les condamnent à l'errance.
Alors on se tourne vers Dieu,
Mutisme ultime du haut des cieux,
Et là, on se déleste, enfin.